Où? | ESPACE SÉQUENCE |
Quand? | 17 août au 19 septembre |
Artiste(s) | Organ Mood Mathieu Jacques et Christophe Lamarche |
Villes motifs a été imaginé pour les projets hors les murs du centre Bang et prend la forme de projections vidéo dans l’espace public, sur des écrans ou dans des vitrines vacantes.
Pendant ses performances, Organ Mood, utilise un groupe de rétroprojecteurs synchronisés entre eux, permettant des projections à grande échelle, ce qui permet au collectif de créer rapidement les environnements immersifs qui le caractérisent. Ce dispositif unique génère un langage visuel aux caractéristiques propres, empruntant au cinéma, à l’animation et aux arts imprimés.
Villes motifs est une occasion pour le collectif d’explorer et développer ce langage. L’utilisation de la vidéo permet de capter et mettre en évidence certains aspects des projections qui ne sont pas mises en valeur par le contexte de performance dans lequel se produit habituellement le collectif. Elle rend possible une expérimentation avec d’autres caractéristiques matérielles des outils utilisés pour réaliser les projections. Elle rend possible des images dans lesquelles le spectateur peut se plonger avec curiosité, sans la possibilité de voir son attention distraite par le dispositif ou le processus même de création des images.
L’expérimentation vidéo de Villes motifs est un nouveau projet entrepris par Organ Mood pour l’année 2014. Une partie de sa réalisation fait l’objet d’une application à la bourse de création pour jeunes artistes d’Oboro. Les oeuvres réalisés au cours de cette recherche conserveront le langage caractéristique du collectif, mais exploreront des pistes différentes de ce qu’il est possible de voir dans les vidéos présentées en appui à ce dossier. Le projet Villes motifs offre donc au centre
Organ Mood, un duo interdisciplinaire formé par Mathieu Jacques et Christophe Lamarche, se soucie peu des disciplines et des genres. Ensemble, ils créent des événements et des installations lumineuses dans les salles de spectacles, font des spectacles dans des galeries ou des centres d’artistes. En occupant ces différents territoires, ils cherchent à faire jouer un rôle différents à leur public. L’objectif: faire une prendre au spectateur une place toujours plus importante dans leur processus créatif inspiré par l’improvisation, l’immersion et l’enthousiasme pour des idées utopiques.
On voit dans les performances d’Organ Mood des instruments de musique étranges, des dispositifs lumineux, des maracas échangés et agités par les gens qui dansent. Certains saisissent les instruments et prennent part aux improvisations du groupe. Comme des médiateurs lors d’une assemblée, le duo oriente l’énergie et les gestes des spectateurs, les plongent dans un espace qui n’aurait pu apparaître sans eux. Les synthétiseurs, les projecteurs et la foule battent au même pouls.
Leurs performances s’approchent du rituel, une comparaison que le duo utilise pour rappeler l’échange qu’ils développent avec le spectateur, l’impression créée d’être en un lieu et un moment unique. Ce sentiment d’enthousiasme qu’il provoquent, ils tentent de le retourner, en encourageant leur public à s’engager dans de grands projets.