Quand? | 19 juillet au 19 octobre |
Artiste(s) | Nélanne Racine |
Contexte
Suite à sa résidence de recherche-création amorcée au début de l’année 2021, Nélanne Racine effectue une résidence de production, ponctuée d’aller-retour à l’Atelier Circulaire à Montréal. L’artiste explore un nouveau cycle de création ayant comme point de départ le cinéma à travers une enquête intuitive des grands comme des petits récits proposés par les films d’auteur.trice. Les formes explorées (dessins, gravures, photographies et sculptures) seront présentées au centre Bang à l’hiver 2022.

© Patrick Simard
Biographie
Nélanne Racine détient un baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’une maîtrise en arts visuels de la même institution dont le mémoire porte le titre suivant : « Entre art et vie : un lien spirituel amenant la transformation de soi ». En plus d’avoir mis en oeuvre différents projets avec la communauté et d’être titulaire de différentes bourses, elle a participé à de nombreuses expositions solos et collectives, notamment au centre d’artistes Le Lobe, à Vaste et Vague à Carleton-sur-Mer et à la ID : I GALLERI à Stockholm. L’artiste s’intéresse aussi à l’art public, elle a notamment présenté une estampe numérique intitulée Florestine au centre-ville de Chicoutimi dans le cadre du programme d’intégration en art actuel de la municipalité. Elle est également membre du Centre de production en art actuel TOUTTOUT et étudie actuellement le dessin d’architecture.
Démarche
Dans ses œuvres, Nélanne Racine propose des approches photographiques, sculpturales et installatives qui s’inscrivent dans une esthétique de la vastitude et de la profondeur.
L’artiste privilégie la prise de vue sur pellicule pour laisser une grande place à l’imprévu et au hasard. Elle effectue ensuite différentes manipulations pour faire apparaître une mutation à l’intérieur des données visuelles. Le numérique et l’argentique sont ici rassemblés et peuvent former des visions inédites. Ce travail invisible de détours entre les procédés permet l’extension du photographique. Travaillant par strates d’images, l’artiste crée ainsi des superpositions complexes et des collages improbables.

© Patrick Simard
Inspirations
Pour cette résidence de production nommée Une chambre à soi, Nélanne Racine s’inspire du titre de cet essai de l’autrice Virginia Woolf pour actualiser sa pratique par la glorification d’un espace séparé de la vie domestique, ce lieu de travail de l’artiste nécessaire à la création. Cet essai de Woolf aborde également les notions d’obstacles psychiques et intellectuels aux conditions de la création.
Description du projet
Pour Une chambre à soi, Nélanne Racine s’inspire des mots contenus dans ce titre pour constituer un corpus d’œuvres autour de la chambre et de/la soi/e. Elle devient ainsi la réincarnation d’une sœur fictive de Shakespeare, dépeinte par Virginia Woolf. À partir d’une douzaine d’estampes en taille-douce tirée d’images de film, Nélanne Racine joue à les reproduire sous différents formats puis transforme les plaques de cuivre utilisées en statue. Nélanne Racine explore également l’estampe numérique sur de fins papiers japonais à partir de ses photographies ainsi que l’installation, autour de la thématique de l’entrelacement. Ces explorations se construisent de cycles qui s’entrecroisent, se mutualisent et s’interpénètrent dans leurs formes respectives.
« Je connais les obstacles dont parle Virginia Woolf. Avec mon nouvel atelier, ainsi qu’à l’appui du centre Bang, je bénéficie d’une liberté qui permet de prendre le temps de la réflexion artistique ». – Nélanne Racine
Pour en apprendre davantage sur le travail de l’artiste Nélanne Racine : https://www.nelanneracine.ca/