Où? | Kilomètres cubes (KM3) |
Quand? | 24 janvier au 31 décembre |
Artiste(s) | Mériol Lehmann |
Mise en contexte
Suite à l’acquisition d’une terre forestière d’une superficie de 150 acres sur le territoire de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, le centre Bang vient de démarrer le Laboratoire vivant km³. Ce living lab a pour objectif de rassembler des artistes, les membres du centre Bang, les citoyens de Saint-Nazaire et des acteurs régionaux de différents secteurs afin de réfléchir collectivement à la forêt de demain. Dans cette première phase d’un an, le centre Bang accueille un artiste en résidence de recherche-création qui fera de multiples séjours sur les TPI, sur 4 saisons, et organisera des rencontres avec plusieurs acteurs des TPI (forestiers, citoyens, usagers, agriculteurs, entreprises).
L’artiste Mériol Lehmann prendra ainsi part au projet de Laboratoire vivant km³ dès la fin du mois de janvier, et ce, jusqu’à la fin de l’année en cours. Cette résidence sera un moment pour l’artiste de multiplier les rencontres avec les différents usagers afin d’alimenter ses réflexions, sa pratique et sa compréhension de ces lieux et du rapport que nous entretenons avec la forêt. Avec cette résidence, il participe à cette grande réflexion sur le devenir du territoire forestier québécois amorcé dans le Laboratoire vivant km³ du centre Bang.
« Une occasion unique de continuer mes recherches artistiques sur le territoire et la ruralité, tout en abordant l’espace forestier plutôt qu’agricole. L’intégration de ce projet au cœur du projet de Laboratoire vivant est parfaite pour développer davantage ma réflexion autour de l’art relationnel et pour réfléchir à la façon dont une pratique documentaire critique peut s’inscrire dans des telles pratiques relationnelles. » Mériol Lehmann
Description du projet
À travers une démarche systémique et interdisciplinaire, l’artiste Mériol Lehmann cherche à documenter le territoire de km³ ainsi que l’impact de l’arrivée d’un artiste sur ce territoire et sur ses usagers.
Ce projet s’inscrit dans une pratique relevant de l’art relationnel qui va au-delà d’une approche documentaire traditionnelle. Les documents artistiques réalisés (photographies, vidéos, œuvres sonores, etc.) seront ainsi considérés non pas comme une finalité, mais comme outils pour nourrir les échanges entre l’artiste et les occupants de ce territoire, et comme traces des relations entre les multiples acteurs impliqués (incluant l’artiste lui-même) et l’espace géographique visé.
En adoptant une position critique et esthétique sur ce territoire, et en partageant cette position à travers des interactions avec les acteurs concernés par ces espaces, l’artiste alimente une compréhension nouvelle du territoire forestier.
Biographie
Né en Suisse, mais vivant au Québec depuis plus de 35 ans, Mériol Lehmann est un artiste qui utilise principalement la photographie, l’art sonore et les arts médiatiques dans sa pratique. Que ce soit sous forme d’expositions, d’installations ou de performances, son travail a été présenté dans de multiples lieux de diffusion, notamment au Canada, au Mexique, au Japon et en Europe. Détenteur d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval, il poursuit actuellement un doctorat en art à l’École multidisciplinaire de l’image de l’Université du Québec en Outaouais. Ses recherches se concentrent sur une approche systémique du territoire et aux représentations de la ruralité contemporaine. Très impliqué dans le milieu des arts actuels indépendants depuis plusieurs années, il est également concepteur sonore et consultant en culture numérique.
Démarche artistique
La démarche artistique de Mériol Lehmann est intimement liée à son statut d’immigré. L’attachement à un pays qui n’est désormais plus le sien, l’appréhension de devoir apprivoiser un nouvel environnement : cette migration l’a amené à s’interroger sur les liens qui existent entre l’humain et l’espace géographique qu’il occupe. En considérant le territoire à travers une approche systémique, Mériol Lehmann réfléchit à sa position d’artiste à l’intérieur de ces systèmes, et notamment à la façon dont il contribue aux systèmes de représentation qui construisent la connaissance et la conception qu’ont les acteurs de ces espaces. Depuis quelques années, son travail porte plus précisément sur la ruralité. En s’intéressant à la manière dont elle se métamorphose, il espère offrir une vision proche du vécu de ses habitants. Par son approche artistique de la ruralité, il apporte une compréhension sensible, critique et esthétique de ces territoires dynamiques qui créent de nouvelles topographies.
Pour en savoir plus sur l’artiste, consultez son site web.