Où? | Espace Séquence |
Quand? | 01 mai 2024 au 31 mars 2025 |
Artiste(s) | Mathieu Valade |
Le centre Bang et l’artiste Mathieu Valade ont entamé une collaboration à l’hiver 2022 en réalisant une planification stratégique et un plan d’action dans le but d’organiser le développement de sa carrière artistique. Suite à quoi, le centre Bang a accordé une première résidence de production à l’artiste.
Rappelons que Mathieu Valade a été sélectionné par le comité artistique à participer à notre nouveau modèle de soutien aux artistes axé sur la collaboration et le partenariat autant interdisciplinaire qu’intersectoriel.
Lors de cette nouvelle résidence de production, l’artiste réalisera un tout nouveau corpus d’œuvres accompagné par la commissaire et l’autrice Ariane Plante. En résultera une exposition dans l’Espace Séquence du centre Bang à l’été 2025 : une proposition possédant des aspects in situ où l’artiste présentera des installations et des sculptures sous les thèmes de l’illusion et de la fascination.
BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE
Mathieu Valade est originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Son travail artistique explore la mécanique des images et nos habitudes de perception en créant des cohabitations d’univers a priori incompatibles. Ses expositions présentent souvent des installations où prédomine un caractère conceptuel, côtoyant des œuvres régies par des enjeux plastiques ou ludiques. Ses projets offrent des pistes de questionnement qui instaurent un dialogue avec l’histoire de l’art, les œuvres, les mouvements ou les individus qui l’ont marqué. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses institutions ici et à l’étranger, entre autres, au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, au MAC VAL (Paris, FR), et au BPS22 (Charleroi, BE). Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées, dont celles du MNBAQ et du MACBSP. Mathieu Valade a également réalisé des œuvres d’art public dans différentes villes du Québec. Il enseigne la sculpture et le dessin à l’Université du Québec à Chicoutimi.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
La pratique artistique de Mathieu Valade explore les rapports de contradictions existants entre les formes simples et les images qu’elles peuvent évoquer une fois détournées. La production d’objets sculpturaux ou de dessins se voit hybridée à des éléments de représentations simples (typographie, logos, pictogrammes, formes géométriques) dans le but de soulever de nouveaux potentiels d’interprétation.
Considérant l’objet artistique comme un artifice, les sculptures et les dessins qu’il propose demandent l’exercice de faire un certain « saut » dans l’illusion : associer les éléments graphiques ou plastiques dans le but d’en déceler l’image, ouvrir un tiroir, pénétrer dans la sculpture, etc. L’image n’est jamais complètement donnée, elle est à construire. Elle est proposée par la juxtaposition de différents évènements plastiques, de formes, de percées, de répétitions, de signaux lumineux, comme un décor dont les éléments prennent sens par un exercice d’association des signes.
Plusieurs de ses travaux revisitent des genres, des modes de production ou même des œuvres issues de moments de l’histoire de l’art pour lesquels l’artiste a un intérêt tout particulier. Ainsi, une sorte de dialogue s’est installé dans sa pratique avec le minimalisme et l’art conceptuel. Sans être la clé de la lecture de ses œuvres, cet aspect de citation propose un second ordre de lecture, comme si elles comportaient un code latent issu de l’histoire de l’art.
Dans sa pratique sculpturale, l’œuvre vient souvent s’intégrer au lieu de manière à y puiser son sens ou à en souligner la fonction : les balles de foin au champ, la colonne au musée, le panneau publicitaire aux abords de la route. L’échelle des objets confronte à la fois le lieu et le visiteur, par ses dimensions s’apparentant à celles du monument. Il en résulte une pratique voisine de l’in situ, où le contexte nourrit l’intervention et où l’intervention nourrit le contexte.
Pour en savoir plus sur le travail de Mathieu Valade, consultez son site web.
BIOGRAPHIE DE LA COMMISSAIRE
Ariane Plante est autrice, artiste et commissaire. Elle a reçu une éducation en musique classique et détient un diplôme universitaire en anthropologie. Elle œuvre dans le milieu artistique du Québec depuis 2005 et comme pigiste depuis 2007. Boursière du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal et de Première Ovation, son travail a été présenté au Québec, au Canada, en France, sur des plateformes en ligne ainsi que dans des publications numériques.
Commissaire des éditions 2016, 2017 et 2018 du Mois Multi, festival international d’arts multidisciplinaires et électroniques de Québec, elle exerce désormais comme indépendante et élabore différents projets avec de nombreux artistes et organisations. Depuis 2016, elle développe pour le Grand Théâtre de Québec un volet d’expositions en arts technologiques, qu’elle programme et dirige depuis son lancement en 2019.
Depuis 2022, elle réalise comme créatrice principale un projet d’installations sonores, narratives et interactives produit par l’Office national du film du Canada – studio interactif Mtl et la Ville de Québec. L’oeuvre intitulée Ce qui brille dans le noir sera inaugurée au printemps 2024 à la Bibliothèque Gabrielle-Roy.
Pour en savoir plus sur le travail d’Ariane Plante, consultez son site web.