Où? | ESPACE SÉQUENCE |
Quand? | 13 janvier au 13 février |
Artiste(s) | Mathieu Cardin |
Au cours de sa résidence, Mathieu Cardin souhaite mettre en exergue des situations où l’humain s’approprie et détourne le vivant à des fins de divertissement. À partir de photographies prises dans des lieux touristiques, il a élaboré une série de dessins qui a pour sujet principal l’humain dans son propre rôle de visiteur, pâmé devant la bête.
Dans sa production en art visuel, Mathieu Cardin transforme l’espace afin de positionner la fiction en simultanée avec la réalité. Il vénère le semblant : il a l’honnêteté de ne prétendre à rien d’autre que sa propre nature. La confrontation entre le naturel et l’artifice se trouve au centre de sa pratique et se manifeste le plus souvent à travers la sculpture et l’installation. En général, il crée des espaces narratifs ou il installe un synopsis en accumulant des objets. Ces objets transformés, intacts ou entièrement fabriqués sont ensuite mis en scène de manière à créer une situation dont il extrais une histoire qui fait partie intégrante de l’œuvre. Sa pratique est plastique mais la matière elle se fond dans un conte ou une mythologie qui l’accompagne.
Sa production est un laboratoire qui étudie les comportements d’un personnage et surtout les interactions de celui-ci avec son environnement, présenté dans un espace narratif. Quand il compose ces espaces, son objectif est de créer une prédisposition à laisser le visiteur s’en évader et de se perdre dans un univers parallèle. Dans son travail, il y a une obsession du cadre et du dispositif de présentation. Il crée des frontières pour ensuite les dépasser. Il veux montrer l’envers du décor, là où le spectateur n’est habituellement pas invité. À la manière d’un caméléon, il manipule une imagerie qui mélange la propreté avec la déconstruction. Sa production oscille entre le vrai et le faux.
Né à Urville en France, Mathieu Cardin démontre dès son jeune âge des aptitudes exceptionnelles en sport de combats en gymnastique et en théâtre. De ces premières disciplines, il gardera une grande flexibilité et un merveilleux uppercut.
Préalablement, intéressé par le cinéma et la photographie, c’est suite à une discussion bien arrosée avec un pilote d’avion et un garde forestier qu’il se consacra à la sculpture d’installation. Aussitôt, c’est sans expérience en art visuel qu’il déménage à Montréal. Un an plus tard, il entame une maitrise en sculpture à l’université Concordia, après s’être fait accepté et offert des bourses, en présentant un portfolio d’images trouvées en ligne. Son oeuvre oscille entre le vrai et le faux , l’illusion et la réalité tout en manipulant une imagerie qui mélange la propreté avec la déconstruction.