Où? | ESPACE SÉQUENCE |
Quand? | 22 août au 20 septembre |
Vernissage / Lancement | 22 août 2013 à 17h |
Artiste(s) | Les MARSWALKERS |
Durant quatre semaines le centre Bang a accueilli, dans le cadre du projet Géographies Variables, et en collaboration avec La Chambre Blanche (Québec), le duo d’artistes pluridisciplinaires, les Marswalkers, en résidence de recherche-création. Le programme de résidences Géographies Variables souhaite favoriser des échanges entre les communautés artistiques et les pratiques liées à internet.
C’est en collaboration avec Incident.net (France) et La Chambre Blanche (Québec) que les artistes qui séjournent au centre d’art actuel Bang sont invités à aborder un contexte de création alliant réalité physique et géographie avec, comme médium d’inscription, l’art numérique.
LES MARSWALKERS et LEUR DÉMARCHE DE PROJET
L’histoire de l’art a toujours été riche de représentations animales, qu’elles soient mythiques ou réalistes ; de son côté la science, en fournit d’autres tout aussi intrigantes et ce à travers un langage bien différent mais également riche narrativement.
Le plus fascinant est que, malgré les nombreux langages servant à décrire l’animal, ainsi que toutes les archives existants à son sujet, le monde animal reste en grande partie un espace de mystère. Et, alors que nous sommes aujourd’hui peut être sur le point de découvrir l’origine de la vie grâce à la génétique, force est de constater qu’une partie de ce vivant est sur le point de disparaître.
Parallèlement, dans une époque où la multiplication des écrans de poche risque d’entraîner un affaiblissement de la vision humaine, il nous parait important en tant qu’artistes, et donc faiseurs d’images, de nous pencher sur la question du regard. Or, quel regard vivant est-il le moins sujet à l’influence des médias si ce n’est celui de l’animal ?
L’animal regarde de son regard le plus juste, il est le témoin impuissant de notre toute puissance arrogante. Et si nous prenions le temps de déchiffrer ses expressions nous serions surpris du regard qu’il porte sur notre folie.
Dans la continuité de leur travail sur les questions relatives à la mise en scène du sauvage, à travers laquelle ils essaient de représenter l’animalité, son mystère et sa disparition, les Marswalkers se sont lancés dans un nouveau projet d’installation. Cette nouvelle résidence leur a permis d’explorer différentes relations entre image, regard, ADN, interactivité et mise en espace de la représentation animale.
LES MARSWALKERS
Duo d’artistes pluridisciplinaires, nous collaborons depuis 2000. Notre travail interroge, sous formes multiples, la manière dont les images véhiculées par les médias façonnent la perception du monde. Par médias nous entendons «toutes formes de supports de narration» (littérature, cinéma, Internet, télévision, publicité, signalétiques etc…) Nous nous intéressons plus particulièrement à l’abîme existant entre la «Réalité» et la description de celle-ci au travers de ces supports de la narration.
Comprenant en partie pourquoi l’être humain a besoin d’expliquer le monde dans lequel il vit, nous ne pouvons nous arrêter de nous demander pourquoi cette activité passe par l’utilisation d’outils qui l’éloignent de la relation énergétique qu’il entretient avec les éléments naturels. S’il a besoin de fabriquer du média pour expliquer son environnement naturel, il semble y être plus attaché qu’à l’environnement lui-même.
Nous créons essentiellement des images au moyen de médias tels que la photographie, la sérigraphie, l’installation vidéo, ainsi que différents dispositifs photo luminescents ou interactifs. Nous travaillons avec différents aspects de la lumière pour produire des œuvres mêlant mise en scène, illusion et phénomènes de perception. Les Marswalkers sont Alexandre Berthier et Karl-Otto von Oertzenb [Source : les Marswalkers].