Où? | Kilomètre cube (Km3) |
Quand? | 12 mai au 19 août |
Artiste(s) | Yanik Potvin, Susan Turcot et Gisèle Trudel |
Le centre Bang soutien le travail de l’artiste-chercheur Yanik Potvin depuis quelques années déjà. Dans le cadre de ce soutien, l’artiste a fait une résidence d’une semaine à Km3 en compagnie de ses collaboratrices Susan Turcot et Gisèle Trudel.

© Yanik Potvin
DESCRIPTION DU PROJET
Lors de cette résidence, les trois artistes ont travaillé sur des propositions pour dessin élargi en territoire forestier. Voici le texte que ce séjour lors ont inspiré :
Jumeler les approches
Vers une granulométrie fine à moyenne, terre grasse et charbonneuse
Sable gris cendré à brun ferrugineux, à brun foncé, jaune et vert
Dessiner entre les choses pour distiller notre distance entre la forêt et ce qui est appris
Nous inclure dans la relation
Se mettre en activité pour déplacer la position de la personne qui observe construisant une pratique
à une pratique qui participe à cette construction
Évitant ainsi de représenter par un ruissellement
Tantôt écriture et tantôt signes
Ouvrir un lieu commun de rencontres dynamiques
À l’instar des sentiers des orignaux que nous suivons
De la buvette au creux de la roche-mère
Et des geais bleus qui traversent la ligne d’horizon
De la corde rose tendue entre deux pins gris

© Yanik Potvin
BIOGRAPHIE DES ARTISTES
Yanik Potvin est artiste-chercheur en anthropologie créative. Il est détenteur d’un certificat en biologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), d’un baccalauréat en anthropologie spécialisé en ethnolinguistique de l’Université de Montréal (UdM), ainsi que d’une maîtrise en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Il a travaillé comme archéologue professionnel entre 2005 et 2018. Depuis 2012, son travail a été présenté dans plusieurs régions du Québec, en Alberta, en France, en République tchèque, en Suède, en Grèce et aux États-Unis. Ses œuvres se retrouvent dans la collection du Kohoutov Ceramic Studio en République tchèque, du centre Medalta en Alberta, du centre Langage Plus, du Musée des Métiers d’arts du Québec (MUMAQ), de l’Université du Québec à Chicoutimi, ainsi que dans plusieurs collections privées. Il est membre du groupe METAcéramique (2019), axé sur la recherche en céramique actuelle et traditionnelle et participe activement au comité de rédaction de la revue Zone Occupée. Depuis 2014, il est chargé de cours en arts visuels au département des arts, des lettres et du langage (DALL) de l’UQAC. Il poursuit actuellement un doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM.
able-journal.org/fr/primatoscopy-01/
Gisèle Trudel est artiste et professeure titulaire à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM(https://eavm.uqam.ca/corps-enseignant/professeurs-reguliers/professeur/trudel.gisele/). Son nom d’artiste est Ælab, une cellule de recherche qu’elle a cofondée avec l’artiste sonore Stéphane Claude en 1996 (aelab.com). Elle pilote la Chaire de recherche du Canada MÉDIANE (mediane.uqam.ca), elle est membre chercheure régulière d’Hexagram (hexagram.ca) et chercheure associée au Centre d’étude de la forêt (https://www.cef-cfr.ca/). Pour elle, le dessin est activateur d’opérations co-construites dans des situations toujours particulières.
Susan Turcot travaille comme artiste professionnelle depuis 1991, œuvrant à Berlin, Londres et Montréal. Ses dessins, ses œuvres in situ, ses sculptures et ses œuvres vidéo ont été exposés en Europe, en Amérique du Nord et au Brésil et figurent parmi de nombreuses collections internationales. Elle est professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM et contribue à des projets avec Gisèle Trudel et Ælab dans le cadre de sa Chaire de recherche du Canada en art, écotechnologies de la pratique et changements climatiques. Dans son travail, elle examine sa propre pratique et celle des autres pour voir comment nous pouvons répondre plus directement aux espaces que nous habitons. Depuis les années 1990, elle étudie les processus écologiques et économiques à grande échelle, tels que la déforestation et l’exploitation d’autres ressources naturelles, sans oublier les personnes, le tout en travaillant et en enregistrant in situ. Elle combine ses pratiques personnelles de dessin avec des collaborations qui émergent d’un besoin de répondre aux nombreuses crises écologiques d’origine humaine qui nous entourent. L’observation, le portrait, le dessin de reportage, le travail sonore sont autant de méthodes qui l’intéressent lorsqu’elle échange avec des chercheurs et diverses personnes désireuses de collaborer.

© Yanik Potvin