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JÉRÉMIE BELLEMARE
POTS AUX ROSES

Crédit photo © courtoisie de Jérémie Bellemare
Où? ESPACE VIRTUEL - Salle 2
Quand? 11 février au 15 avril
Vernissage / Lancement Jeudi le 11 février à 17h
Artiste(s) Jérémie Bellemare

Membre chercheur du CELAT et finissant à la maîtrise en art de l’UQAC. Il expose en tant qu’artiste professionnel lors d’expositions et interventions en milieu urbain. Boursier du CALQ, du CAS, il effectue des communications à titre professionnel et de chercheur au Saguenay, à Québec, à Montréal et a tout récemment exposé son travail à l’ESAM en France.

Le projet final de maîtrise a été l’occasion d’assembler l’art actuel en milieu public et l’action artistique en galerie. Il s’agit d’une installation artistique qui occupe le « white cube », autant que certains éléments architecturaux, intérieurs et extérieurs au lieu de l’exposition. Le projet donne le statut d’œuvre d’art aux objets et surface des lieux occupés par mon action de m’approprier directement ceux-ci. L’aboutissement de cette recherche-création est exposé au centre d’art actuel Bang. Ainsi mon travail de fin de maîtrise, intitulée Pot aux roses, est présenté à Espace Virtuel du 11 février au 15 avril 2016. J’ai procédé en me concentrant sur le contexte du lieu, sa forme et son environnement. Espace virtuel du centre Bang est situé à l’intérieur du Cégep de Chicoutimi, là où on peut y accéder par la façade du Cégep. Sur celle-ci est érigé le symbole officiel du Québec, le drapeau lui-même. Ce qui m’a amené à entamer le processus par lequel j’allais obtenir les autorisations auprès du conseil d’administration du Cégep, par l’appui préalable du centre Bang et du directeur des ressources matériel de l’institution collégiale, afin d’investir ce symbole aux limites permises par la loi qui protège le drapeau du Québec . Cette action consista à envelopper le mat du drapeau d’une hauteur de vingt-cinq pieds avec de la pellicule rose thermoformée. La deuxième phase se situe à l’intérieur des murs du bâtiment, cela par l’enveloppement de chacune des tuiles du plafond suspendu d’un des espaces d’expositions. Plus précisément, il s’agit d’un grand corridor servant autant de lieu d’exposition au centre Bang qu’à l’administration du Cégep, donnant accès au hall principal du vieux séminaire. Cette endroit m’amena à travailler en résonance avec le contexte, du lieu et ses spécificités, c’est-à-dire un lieu mitoyen entre le «white cube» et le lieu de passage, qui a le potentiel de l’espace social et du non-lieu. Je voulais faire écho au climat institutionnel en ébullition partout au Québec. Une façon d’agir symboliquement dans l’idée d’effectuer une action qui s’inscrit dans l’optique d’un punctum particulier qui est celui rattaché directement à l’actualité des Québécois.

Par l’action de couvrir d’une membrane de plastique la surface de certaines parties de ce lieu qui est l’espace d’exposition lui-même, mais aussi lieu de passage, il devient à sont tour, objet d’art par sa surface détournée. Cette action repose sur le fondement même de l’installation en tant que non-objet déterminé, non fini. Je laisse ainsi les murs blancs, résolus à tenir la dissolution de l’objet d’art comme objet sujet, pour m’en tenir au sujet objet, mis en forme par un outil visuel qu’est la couleur, révélatrice du contexte et de ces lignes de force, véritable canevas de ma recherche-création. Je m’occupe ainsi des surfaces non dédiées à l’accrochage pour mettre en œuvre l’implicite, le dénotatif autant que le connotatif. Seul le lieu permet la lecture de l’œuvre.

En utilisant la couleur, par une approche plastique et minimale de la forme on pourrait croire ainsi la suppression de l’anecdote, alors que c’est tout le contraire qui se produit. Les formes présentes, les symboles, les individus, les fonctions des lieux, le climat actuel, tout ces facteurs contribuent à envelopper à son tour le projet lui-même de sens. C’est souvent par l’annulation d’un élément fondamental, dans se cas l’objet d’art au sens commun du terme, que l’on renforcit d’autant plus sa présence par une polarité le plus souvent invisible, cela par une disparition ou plutôt dans ce cas-ci une absence devenue visible. Tout le contraire de ce que laisserait présager une approche minimale de la couleur et de la forme.

« Face à mon malaise vis-à-vis du vide et l’aspect austère et uniformisé des espaces architecturaux, urbanistiques et des infrastructures, je tente de faire cohabiter l’installation artistique avec ces lieux afin d’attribuer un usage supplémentaire à leur fonction d’origine. Par l’aspect esthétique, je veux atteindre un effet de contemplation, et de questionnement. Ma proposition artistique veut créer un nouveau rapport à l’espace. L’installation comme poésie de la mécanique du sens par le tracé d’une carte des multiples aspects du signe se superposant aux infrastructures, à l’architecture et au mobilier urbain. Les formes architecturales à l’intérieur des lieux deviennent une syntaxe, dont je m’inspire en les détournant de leurs fonctions initiales. L’architecture et l’espace urbanistique sont comme les phrases dénotatives du langage, et mes installations sont comme les cartes qui s’y superposent formant l’aspect connotatif au sein d’une perception régénérée. J’offre une certaine opacité par endroit pour en révéler un autre sens, la mort de l’auteur d’une certaine façon au travers la poésie des formes. L’artiste pour moi est un tenant de l’idée que le réel est une chose éphémère et nécessairement indéterminée dans le temps, comme l’acte de conscience l’est et comment il pourra être réifié dans l’espace. »

– Jérémie Bellemare

 

 

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