Où? | Espace Virtuel |
Quand? | 30 août 2022 au 01 février 2023 |
Artiste(s) | Caroline Fillion |
Mise en contexte
Le centre Bang et l’artiste Caroline Fillion ont entamé une collaboration à l’hiver 2022 en réalisant une planification stratégique et un plan d’action dans le but d’organiser le développement de sa carrière artistique. Suite à quoi, le centre Bang a décidé d’accorder une résidence de recherche-création, à l’Espace Virtuel, à l’artiste pour mener à bien un projet qu’elle avait précédemment amorcé. Le projet sera ensuite diffusé au cours de l’année à l’Espace Virtuel, dans les locaux du Centre d’Expérimentation Musicale (CEM).
Description du projet
Le projet a pour titre de travail !?#* Obit #$?! MAC de Montréal. Il consiste, pour l’artiste, à réaliser une installation sonore expérimentale qui explore le concept de la désincarnation versus l’incarnation de la figure du Musée d’art contemporain de Montréal.
Rappelons que le 2 novembre dernier, accompagné d’une équipe technique, Caroline Fillion a enregistré les réponses impulsionnelles (fichier audio contenant une captation virtuelle des caractéristiques sonores de l’environnement acoustique) ainsi que les silences d’une vingtaine de pièces du MAC de Montréal. C’est à partir de cette matière sonore, incarnant symboliquement et poétiquement l’empreinte du MAC de Montréal avant les rénovations majeures, qu’elle entamait une recherche/création à l’automne 2022 au Centre d’Expérimentation Musicale (CEM) dans le cadre de ma collaboration avec le centre d’art actuel Bang afin de réaliser une installation sonore expérimentale d’ici la fin de cette résidence.
Lors de cette résidence, en plus de réaliser la conception sonore, elle explore diverses stratégies plastiques pour donner corps à cette installation. Ces 18 sculptures seront disposées dans la salle et afin de recouvrir les haut-parleurs diffusant le son de l’installation. Ces sculptures représenteront symboliquement les défuntes salles de l’ancien MAC, mais aussi jouerons le rôle d’amplificateur/atténuateur de son, et ce, afin de contrôler un son ambiant ou localisé.
Ce projet est en collaboration avec le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC).
Biographie
Artiste multidisciplinaire, Caroline Fillion est originaire de Saguenay. Sa pratique conceptuelle repose sur des conjonctions symboliques ou des métaphores questionnant, détournant ou transgressant les postulats traditionnels du milieu de l’art. Une réflexion tempérée dans un absurde sérieux, sur les méthodes de légitimation de l’Art à travers ses institutions et sur le rapport entre l’œuvre, l’artiste et le commentaire qui les précède. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Chicoutimi, d’un diplôme d’études supérieur en gestion des organismes culturels de HEC Montréal et d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Boursière au Conseil des arts du Canada et au Conseil des arts et lettres du Québec, elle a participé à plusieurs expositions régionales, nationales et internationales.
DISSENSUS/SOFT-TERRORISTE _____________________________________________________________
Reposant sur des conjonctions symboliques ou des métaphores, questionnant, détournant ou transgressant les postulats traditionnels du milieu de l’art, ma recherche/création s’incarne dans la coexistence d’opposés dans une même réalité. C’est une réflexion tempérée dans un absurde sérieux sur les méthodes de légitimation de l’Art à travers ses institutions et le rapport entre l’œuvre, l’artiste et le commentaire qui les précède. Multidisciplinaires, les œuvres révèlent des mises en scène de fiction situées entre deux mondes, engendrant ainsi le dissensus et créant du politique. Paraissant dès lors hors du temps, les représentations réalisées sont intimement liées à des lieux qui ne sont jamais définitivement situés. Elles illustrent et confrontent la conception et la représentation spatiale des lieux, créant ainsi une relation entre l’espace et les objets qui se rencontrent et s’entremêlent pour mieux se révéler. Ces non-lieux se rapprochent plutôt d’un moment singulier que d’une réalité, ils s’accolent de manière « ironique » à la quête du « sacré de l’Art ».
Pour en savoir plus sur le travail de l’artiste, consultez son site web : carolinefillion.net