Où? | Espace Partagé - Bibliothèque Hélène-Pedneault, Jonquière |
Quand? | 17 janvier au 16 avril |
Artiste(s) | Stéphanie Leclerc-Murray |
Le centre Bang, en collaboration avec la ville de Saguenay, propose l’Espace Partagé, un espace d’exposition alternatif dédié aux arts visuels actuels à la Bibliothèque Hélène-Pedneault de Jonquière.
Cet espace est dédié à la médiation culturelle afin de favoriser la découverte et l’appréciation des arts. Espace Partagé s’invite comme une nouvelle fenêtre sur le paysage culturel et artistique de Saguenay.
BIOGRAPHIE
Stéphanie Leclerc-Murray est originaire d’Arvida et vit au Saguenay. Elle a obtenu un baccalauréat interdisciplinaire en art en 2013, ainsi qu’une maîtrise en arts en 2016 à l’Université du Québec à Chicoutimi. Lors de ses études, elle a reçu deux bourses et une de ses œuvres a été acquise par la collection privée de l’université. Elle a présenté son travail dans la région, notamment au centre Bang, au centre d’artistes Le Lobe et au Centre des arts et de la culture de Chicoutimi, ainsi qu’à Montréal chez Diagonale. Très impliquée dans le milieu culturel de la région, elle occupe actuellement un poste de médiatrice culturelle au centre d’artistes Langage Plus à Alma.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Stéphanie Leclerc-Murray expérimente la mise en scène par le vêtement. Elle explore la thématique de la corporéité en faisant ressortir la qualité plastique du corps et de la matière. L’artiste exploite le textile comme élément sculptural et spatial. Elle conçoit des œuvres monochromes et sobres, autant performatives, photographiques que sculpturales. Ses créations sont inspirées du design de mode et présentent des critiques poétiques et visuelles de l’art et du vêtement. Réalisant des structures hybrides, elle conçoit ses œuvres contemplatives ou interactives par l’extension de la matière : une œuvre-vêtement-objet.
DESCRIPTION DU PROJET
Dans son travail, Stéphanie Leclerc-Murray s’amuse à déconstruire le vêtement pour lui donner une nouvelle signification. Le textile comme l’habit sont les matières premières de ses créations. Elle les réinterprète en images, sculptures ou installations d’art pour nous les faire voir comme des objets précieux et dignes de mention. Dans les différentes œuvres présentées, on peut reconnaître la chemise blanche dans Fractionner sa chemise. Déjà ce morceau de vêtement est associé à des moments plus formels, que ce soit le travail ou les réceptions mondaines. Le porter met donc de l’avant le souci de propreté que relève le titre de l’exposition. On peut également percevoir un clin d’œil à la robe de mariée dans Tulle blanc et son prolongement. Comme une traînée nuptiale, le textile presque transparent nous laisse voir le mur sur lequel il est installé et glisse jusqu’au plancher. Enfin, un autre élément vestimentaire, qui est peut-être un peu plus difficile à distinguer, est le gant d’exposition. Utilisé pour manipuler des œuvres dans les musées, il forme maintenant des petits animaux et des personnages comme les gants magiques de notre enfance. À travers cette sculpture textile, on sent toujours la main et les doigts de la sculptrice. Le vêtement évoque, dans cette exposition, non seulement une nouvelle forme, mais aussi le corps qui le porte aussi bien que nos us et coutumes vestimentaires.
Pour en savoir plus sur le travail de l’artiste, consultez son site web : stephanieleclercmurray.com