Où? | Espace Partagé - Bibliothèque Hélène-Pedneault, Jonquière |
Quand? | 18 avril au 26 août |
Artiste(s) | Nathalie Lavoie |
Le centre Bang, en collaboration avec la ville de Saguenay, propose l’Espace Partagé, un espace d’exposition alternatif dédié aux arts visuels actuels à la Bibliothèque Hélène-Pedneault de Jonquière.
Cet espace est dédié à la médiation culturelle afin de favoriser la découverte et l’appréciation des arts. Espace Partagé s’invite comme une nouvelle fenêtre sur le paysage culturel et artistique de Saguenay.
BIOGRAPHIE
Nathalie Lavoie vit et travaille à La Baie. Elle est détentrice d’une maîtrise en art de l’Université du Québec à Chicoutimi et d’un baccalauréat multidisciplinaire en anthropologie et en psychologie ainsi qu’une majeure en histoire de l’art à l’Université Laval. Elle a été coordonnatrice du centre d’exposition Art-image de la Maison de la culture de Gatineau. En 2000, elle emménage au Saguenay dans une maison-atelier ancestrale en zone rurale et forestière dans le but de se consacrer à sa pratique artistique. Depuis deux dernières décennies, son travail a été présenté dans diverses expositions individuelles à Toronto (2000), Ottawa (2011), Gatineau (2003), Montréal (2005), Côte-Nord (2017, 2019) et Saguenay (2012, 2017, 2019, 2020, 2021), ainsi que dans des expositions collectives au Canada, en France, en Allemagne et au Chili. Elle a également fait de nombreuses résidences artistiques à l’étranger pour poursuivre ses recherches. À noter que trois livres sont dédiés à son œuvre.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Par sa pratique artistique, l’artiste Nathalie Lavoie cherche à établir une relation au monde par l’immédiateté et la durée de l’action créatrice. Pour ce faire, elle a recours à l’art afin de mieux comprendre différentes réalités qui nous entourent et nous habitent. C’est par les disciplines variées comme le dessin, le modelage, la vidéo et la photographie, associées à des matériaux tels que l’encre, l’argile et des éléments de la nature. Elle perçoit ainsi l’art comme un outil de connaissance intuitive et directe et elle crée des œuvres où la compréhension et la co-naissance font à la fois naître un sujet et un monde.
L’artiste privilégie une esthétique de la monochromie associant les noirs et les blancs dans une variété de tons. Dans le contexte de résidences, de performances et d’expositions, son intérêt pour le geste de création, le monde végétal, le territoire et la notion d’habiter s’allie à des objets et à endroits variés. Que ce soit une église désaffectée (2008), l’empreinte du pinceau (2012-2017), le quadrillage (2012-2014), le lin cultivé (2015), la ligne végétale (2016-2019), la ligne cartographique (2016-2019), le pin (2019), le cabinet de curiosités (2019), un musée scientifique (2020-2021) et un jardin (2021-2022), elle cherche dans ces circonstances à réaliser des procédés favorisant une relation d’affinité avec la matière.
Concrètement, c’est par les différentes disciplines que sont le dessin, le modelage, la vidéo et la photographie, associées à des matériaux tels que l’encre, l’argile et des éléments de la nature, que l’artiste entre en contact avec le milieu dans lequel elle vit. Et puisque nous qu’elle considère que nous sommes un ensemble de relations et d’intrications avec notre environnement, elle met l’accent sur des liens étroits entre les éléments qui composent l’exposition et son espace de diffusion.
DESCRIPTION DU PROJET
Ce corpus est le résultat d’un regard attentif de l’artiste Nathalie Lavoie sur son potager et sur la cartographie de notre région à travers différents procédés. À partir d’une carte hydrographique du Saguenay, des lacs sont tracés sur un support de bois à l’encre noire et la forme est inversée à l’encre argentée, tandis que la rivière Saguenay est peinte en turquoise clair. L’artiste nous présente aussi une vue en trois perspectives de sa maison depuis son jardin, la nuit, se concentre dans un cercle. À proximité, des éléments récoltés dans le jardin et d’autres façonnés par sa main constituent une collection végétale. Plus loin, une courge delicata apparaît dans une superposition d’états et réapparaît sous une forme inversée teintée de teintée de bleu-vert, tel un reflet aquatique. Une autre courge est représentée en double pour devenir sculpturale sous une cloche de verre. On remarque que des carottes atypiques sont le sujet principal de dessins imprimés, d’où émanent à leur sommet une forme rouge évanescente et une autre ambrée. Enfin, quelque peu en retrait, des motifs de tranches de légumes scannés en négatif et en nuances de gris en révèlent la structure interne.
L’artiste remercie de leur appui financier le Conseil des arts et des lettres du Québec, la ville de Saguenay et le Conseil des arts de Saguenay dans le cadre de l’Entente de partenariat territorial du Saguenay–Lac Saint-Jean.
Pour en savoir plus sur le travail de l’artiste, consultez son site web.