Où? | Espace Virtuel - 37 rue Rhainds, Chicoutimi-Nord |
Quand? | 12 juin au 31 août |
Vernissage / Lancement | Mercredi 12 juin à 16h |
Artiste(s) | Mathieu Valade |
Le centre Bang et l’artiste Mathieu Valade ont entamé une collaboration à l’hiver 2022 en réalisant une planification stratégique et un plan d’action dans le but d’organiser le développement de sa carrière artistique. Suite à quoi, le centre Bang soutient l’artiste en lui accordant deux résidences de production.
Rappelons que Mathieu Valade a été sélectionné par le comité artistique à participer à notre nouveau modèle de soutien aux artistes axé sur la collaboration et le partenariat autant interdisciplinaire qu’intersectoriel.
Cette exposition à l’Espace Virtuel du centre Bang est une étape de plus dans le soutien de longue durée que nous offrons à l’artiste. L’installation, Une heure chromatique a été présentée à plusieurs occasions, notamment à la Foire d’art de Toronto et a fait objet d’une capsule vidéo produite par la Fabrique Culturelle.
DESCRIPTION DU PROJET
Une heure chromatique est une sculpture constituée de douze moniteurs télé de 43 pouces montés sur une structure circulaire en contreplaqué. Chacun diffuse une vidéo présentant des fondus enchainés d’un aplat de couleur vers un autre. Au début du cycle, les téléviseurs présentent chacun une couleur du cercle chromatique. La couleur se fond vers la couleur suivante. À la fin de chaque cycle de cinq minutes, la couleur initiale se trouve dans le téléviseur voisin, ce qui fait qu’au bout d’une heure, on retrouve les couleurs dans leurs positions initiales. Cette rotation colorimétrique est à peine perceptive due à sa lenteur. Aussi, puisque les couleurs sont toujours en « transition » vers une couleur du cercle chromatique de Johannes Itten, nous sommes presque toujours en présence de couleur intermédiaires.
BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE
Mathieu Valade est originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Son travail artistique explore la mécanique des images et nos habitudes de perception en créant des cohabitations d’univers a priori incompatibles. Ses expositions présentent souvent des installations où prédomine un caractère conceptuel, côtoyant des œuvres régies par des enjeux plastiques ou ludiques. Ses projets offrent des pistes de questionnement qui instaurent un dialogue avec l’histoire de l’art, les œuvres, les mouvements ou les individus qui l’ont marqué. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses institutions ici et à l’étranger, entre autres, au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, au MAC VAL (Paris, FR), et au BPS22 (Charleroi, BE). Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées, dont celles du MNBAQ et du MACBSP. Mathieu Valade a également réalisé des œuvres d’art public dans différentes villes du Québec. Il enseigne la sculpture et le dessin à l’Université du Québec à Chicoutimi.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
La pratique artistique de Mathieu Valade explore les rapports de contradictions existants entre les formes simples et les images qu’elles peuvent évoquer une fois détournées. La production d’objets sculpturaux ou de dessins se voit hybridée à des éléments de représentations simples (typographie, logos, pictogrammes, formes géométriques) dans le but de soulever de nouveaux potentiels d’interprétation.
Considérant l’objet artistique comme un artifice, les sculptures et les dessins qu’il propose demandent l’exercice de faire un certain « saut » dans l’illusion : associer les éléments graphiques ou plastiques dans le but d’en déceler l’image, ouvrir un tiroir, pénétrer dans la sculpture, etc. L’image n’est jamais complètement donnée, elle est à construire. Elle est proposée par la juxtaposition de différents évènements plastiques, de formes, de percées, de répétitions, de signaux lumineux, comme un décor dont les éléments prennent sens par un exercice d’association des signes.
Plusieurs de ses travaux revisitent des genres, des modes de production ou même des œuvres issues de moments de l’histoire de l’art pour lesquels l’artiste a un intérêt tout particulier. Ainsi, une sorte de dialogue s’est installé dans sa pratique avec le minimalisme et l’art conceptuel. Sans être la clé de la lecture de ses œuvres, cet aspect de citation propose un second ordre de lecture, comme si elles comportaient un code latent issu de l’histoire de l’art.
Dans sa pratique sculpturale, l’œuvre vient souvent s’intégrer au lieu de manière à y puiser son sens ou à en souligner la fonction : les balles de foin au champ, la colonne au musée, le panneau publicitaire aux abords de la route. L’échelle des objets confronte à la fois le lieu et le visiteur, par ses dimensions s’apparentant à celles du monument. Il en résulte une pratique voisine de l’in situ, où le contexte nourrit l’intervention et où l’intervention nourrit le contexte.
Pour en savoir plus sur le travail de l’artiste, consultez son site web.