Où? | ESPACE VIRTUEL |
Quand? | 17 novembre 2016 au 21 janvier 2017 |
Vernissage / Lancement | Vernissage le 17 novembre 2016 |
Artiste(s) | LAURIE-ANN DUFOUR-GUÉRIN |
Laurie-Ann Dufour-Guérin est une artiste de la relève originaire du Saguenay. Elle est diplômée du baccalauréat interdisciplinaire en art, en concentration cinéma et art vidéo, et actuellement finissante à la maîtrise en art de l’Université du Québec à Chicoutimi, sous la direction de Mathieu Valade. Elle se penche (se passionne plus spécifiquement) sur la rêverie et l’évasion en installation lumino-sculpturale.
Influencée par son travail dans le domaine de la production vidéo et publicitaire, elle s’intéresse particulièrement à l’image numérique ainsi qu’aux diverses façons de l’intégrer en installation.
En 2015, Laurie-Ann Dufour-Guérin a participé à une résidence de création vidéo d’une durée d’un mois dans le cadre de l’événement «TrafficJam#4» en Espagne, suivi d’une exposition au Centre de Art i Creació Ses Voltes de Palma de Mallorca.
Son travail de directrice de la photographie sur des projets vidéos a également fait voyager ses projets au «Short Film Corner» du Festival de Cannes en France (2016), au Festival international du court métrage au Saguenay REGARD (2016), au festival «Saltillo Contemporary – Festival de Arte contemporáneo» au Museo Nacional de las Artes Graficas du Mexique (2015), à la Galerie CanGelabert Casal de Cultura de Binnisalem en Espagne (2015), ainsi qu’au Festival des films étudiants de Québec (FFEQ) (2012).
Depuis 2011, ses installations, photographies et vidéos ont été présentées dans plusieurs événements cinématographiques et artistiques, soit au Centre national d’exposition (CNE) de Jonquière (2016), à plusieurs occasions à la Galerie l’Œuvre de l’Autre de l’UQAC lors des expositions collectives «Liaisons croisées» (2014), «La Florida – Expériences d’un lieu investi» (2013), «Festival Mise en détour» (2012) ainsi qu’à «Un pari sur l’imaginaire» (éditions 2012 et 2011) et «Un pari sur l’imaginaire en circulation» (2012), présenté à la Galerie EspacePointCA du Collège d’Alma.
Rêverie et flânage : quotidien contemplatif et temporalité suspendue d’un enfant de la lune.
Dans ma démarche de création, je m’inspire des moments d’absence d’un quotidien rêveur et tente de les exposer par une esthétique sensitive, largement influencée par ma vision différente de la temporalité. Dans ma recherche, ma force intuitive est mise en avant-plan. Je transforme mes absences en instances.
D’aussi loin que je me souvienne, mes journées ont toujours été parsemées d’absences. À cause de mon trouble de déficit d’attention, j’ai toujours eu beaucoup de difficulté à saisir la notion de temporalité. Pour moi, tout est distraction potentielle. J’ai construit mon approche artistique en tirant profit de mon trouble neurocomportemental. Ma différence de rythme et de perception temporelle m’a amenée à m’intéresser au phénomène et à l’esthétique de l’expérience esthétique immersive que j’aime appeler «évasion».
C’est en art actuel interdisciplinaire, en installation vidéographique et photographique inspirée de la scénographie et issue de la dérive, que je propose un moment d’évasion en tentant d’altérer un instant la perception spatio-temporelle pour ramener le spectateur exclusivement au moment présent. En m’éparpillant dans diverses tonalités, je propose une halte au regardeur. Une esthétique atmosphérique, mystérieuse et rassurante, appelant à la sensation.
L’installation immersive découle d’un désir de plaisir des sens et nous transporte dans un espace-temps insaisissable. Elle devient un espace psychologique, un lieu d’expériences, de sensations ; c’est une offre de coupure avec la réalité, un moyen d’échapper, quelques secondes ou minutes, au quotidien.
La caméra est un outil de suspension du temps. Un déclenchement qui capture la lumière, qui devient le témoin intarissable d’un moment que l’on peut revivre, d’une ambiance que l’on peut partager, d’un détail que l’on peut immortaliser.
Parfois, ces images sont empreintes d’une étrangeté… Elles dégagent une force intangible, un mystère invisible qui retient l’attention du regardeur et lui donne l’impression que cette photo lui appartient un peu. Ce phénomène est connu sous le terme «punctum», et relève habituellement du hasard.
Créé à partir d’images et de notes issues de dérives photographiques, «Intempérique» invite le spectateur à s’approprier des bribes de souvenirs, en découvrant, dans un environnement obscur, trois œuvres installatives représentant la mémoire et la rêverie, et proposant des expériences passant de l’immersion à la contemplation.
«Wallpaper Memories» est une installation participative de 400 photographies où le regardeur est convié à prendre une lampe de poche pour choisir et décrocher la photo de son choix. Sur une table est à sa disposition du matériel de bureau, qu’il peut utiliser pour s’approprier un souvenir, pour ensuite le remettre sur le mur. Suite à l’exposition, le résultat des interactions sera utilisé dans un recueil d’artiste.
Dans une salle sombre, la seule lumière provient de l’installation contemplative «Intempérique IV – Basse pression», une représentation d’une tornade, cernée de nuages électriques. Accompagné d’une trame sonore ambiante, le regardeur est invité à «expériencer» le moment présent.
«Synapsem Transmittit» est une installation comprenant soixante sphères de cire programmées pour s’illuminer puis s’éteindre, et représente les stimuli sonores dans un endroit public.