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LA REINE ME DOIT AU MOINS
10 TRILLIONS DE DOLLARS,
POUR COMMENCER!

Crédit photo: Ken Warren Gunn, tiré du film Super Héros, 2007, Wapikoni mobile
Où? ESPACE SÉQUENCE et MICHAEL SNOW
Quand? 14 juin au 22 septembre
Vernissage / Lancement Jeudi 14 juin à 17h
Artiste(s) ITWÉ (Caroline Monnet, Sébastien Aubin et Kevin Lee Burton)
Nico Williams (en collaboration avec Kent Monkman)
Ken Warren Gunn
Commissaire : François-Mathieu Hotte

Le milieu culturel – via les artistes, les organismes, les institutions et les conseils des arts – valorise de plus en plus la rencontre et l’échange avec les artistes autochtones et les publics. L’expression de cette volonté se manifeste de multiples façons, selon les rôles de chacun dans l’écosystème de l’art. Pour le centre d’art actuel Bang, en tant que centre d’artistes autogéré, cette volonté se concrétise de la manière la plus directe possible : donner la place aux artistes. Au-delà des projets ponctuels et thématiques, notre équipe désire plutôt inviter davantage d’artistes autochtones dans sa programmation régulière.

C’est dans ce contexte que François-Mathieu Hotte a proposé le commissariat de l’exposition collective La reine me doit au moins 10 trillions de dollars, pour commencer! impliquant les artistes Nico Williams, Ken Warren Gunn et le collectif ITWÉ formé de Caroline Monnet, Sébastien Aubin et Kevin Lee Burton.

François-Mathieu Hotte est devenu, avec les années, un collaborateur précieux au sein de La Boîte Rouge VIF, organisme culturel autochtone, qui s’inspire des savoirs autochtones pour élaborer ses méthodologies collaboratives, innovantes et créatives. Impliqué depuis plus de dix ans au coeur de l’organisation, il occupe le poste de Directeur des programmes de diffusion. Ses compétences d’artiste multidisciplinaire, de cinéaste en création de contenu vidéo et en médiation culturelle l’ont conduit à travailler avec plusieurs communautés autochtones, du Nord du Québec jusqu’au Brésil. C’est donc à titre de chargé de projet et d’artiste engagé politiquement à La Boîte Rouge VIF qu’il travaille à valoriser les cultures autochtones et contribue à leur transmission, leur diffusion et à leur affirmation identitaire.

« Existence as protest. L’existence comme forme de protestation. Cette formule employée par l’artiste Païute Gregg Deal (États-Unis) résume selon moi ce qui est au coeur de la réalité contemporaine de l’identité des Premiers Peuples : une histoire de bataille pour la reconnaissance même de son existence, face à une société dominante qui monopolise l’expression contemporaine des idées et des esthétiques.

[…] j’ai proposé au centre Bang de présenter des artistes qui me font vibrer, qui utilisent l’œuvre d’art comme forme de résistance, comme un espace poétique et d’expression individuelle, sans nier la très grande nécessité d’expression d’une identité collective, d’un héritage symbolique matériel et immatériel. Des œuvres d’art qui prolongent la pensée hors du champ de la communication pour faire place aux rêves, à la folie et à la structure intrinsèque des identités profondes, dans un aller-retour de correspondance et de différenciation qui est nécessaire à l’expression.

Pour ce qui est du milieu de l’art contemporain, nous devons reconnaître l’énorme contribution des artistes, des historiens, des commissaires et autres acteurs importants des Premiers Peuples. Des personnes fondamentales à cette expression culturelle ont su affirmer la présence autochtone dans l’espace artistique québécois, telles qu’Alanis Obomsawin, les frères Guy et Yves Sioui Durand, Joséphine Bacon, André Dudemaine, Diane et Sonia Robertson et bien d’autres. J’aimerais également souligner le travail des institutions et des centres d’artistes qui ont mis de l’avant plusieurs artistes autochtones bien avant les certitudes de conscience et de sympathie qui nous animent depuis la dernière décennie. »

– François-Mathieu Hotte, commissaire

François-Mathieu Hotte remercie les artistes Nico Williams, Ken Warren Gunn, et le collectif ITWÉ formé de Caroline Monnet, Sébastien Aubin et Kevin Lee Burton, de travailler en collaboration avec le centre Bang et lui-même pour générer par l’art une rencontre nécessaire et désirée.

Biographie du commissaire

François-Mathieu Hotte est né en 1972 à Saint-Jérôme. Cinéaste et artiste multidisciplinaire, il a fait ses études en arts plastiques au Cégep de Matane puis en cinéma à l’Université du Québec à Chicoutimi où il a terminé une maîtrise en arts. Son travail se situe entre les appellations normatives du cinéma et de l’art contemporain. Documentaire expérimental, installation narrative, cinéma-objet, ses œuvres questionnent l’image et l’histoire des images avec un esprit ludique et violent.

Depuis 2007, il travaille comme chargé de projet en audiovisuel à La Boîte Rouge VIF, un organisme culturel autochtone à but non lucratif dont la mission est de valoriser les cultures autochtones en contribuant à leur transmission, leur diffusion et à leur affirmation identitaire. Il enseigne la création vidéo, notamment avec la Nation Guarani au Brésil de 2008 à 2015, et il est aussi à la création de contenu vidéo, et en médiation culturelle sur des expositions importantes au Musée de la civilisation de Québec, au Centre des Sciences de Montréal et pour des communautés autochtones au Québec.

ITWÉ

Pour l’exposition collective La reine me doit au moins 10 trillions de dollars, pour commencer!, ITWÉ propose Syllabary, une série de nouvelles œuvres photographiques et sonores qui s’entremêlent pour créer une symphonie linguistique. L’évolution des langues a depuis toujours façonné et affiné les relations interpersonnelles au cœur de nos sociétés. Le sujet androgyne des photos est physiquement affecté par de grandes syllabes qui font des commentaires à propos du genre et ce, dans toutes les langues. De grandes sculptures syllabiques sont l’expression de la perte du langage et de la douleur ressentie par ceux dont les langues traditionnelles sont en danger. La composante audio est une symphonie de syllabes prononcées par les membres du collectif ITWE et inspirées par la façon qu’ont les loups de communiquer au travers de grandes distances. C’est sous cette forme d’exploration sonore que le collectif célèbre ses propres différences de langue, de nation et d’éducation. Dans un monde où les cultures sont de plus en plus mélangées, il est important de trouver des moyens de communiquer avec les autres.

Crédit: Éric Cinq-Mars, 2017

Crédit photo: Éric Cinq-Mars, 2017

GABRIEL DIONNE
Exposition
Fête au village

Exposition Gabriel Dionne 14 novembre au 15 décembre 2024

Dans le cadre de sa maîtrise en art à l’Université du Québec à Chicoutimi, l’artiste Gabriel Dionne présente son exposition intitulée Fête au village, une installation multidisciplinaire comprenant onze oeuvres picturales, quatre sculptures ainsi que deux projections vidéographiques.

DAVID DALLAIRE
Exposition
Silva – Marique – Vestigium

Exposition David Dallaire 14 novembre au 15 décembre 2024

Dans le cadre de sa maîtrise en art à l’Université du Québec à Chicoutimi, l’artiste baieriverain David Dallaire présente son exposition nommée Silva - Marique - Vestigium. Cette exposition comprend entres autres une installation textile et photographique, une grande sculpture déposée à même le sol ainsi qu'une œuvre vidéographique inédite.

JEAN-FRANÇOIS LAPORTE
Exposition
SPIRITUEL

Exposition Jean-François Laporte 04 octobre au 02 novembre 2024

L'artiste Jean-François Laporte présente l'installation cinétique, sonore et visuelle, Spirituel, un ballet céleste qui se déploie et est orchestré par un mouvement circulaire qui insuffle vie et élan aux sons ainsi qu'à la lumière. Ces dispositifs résonnent dans une danse envoûtante, où chaque sonorité tourbillonne et prend vie.

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