Où? | Espace Séquence |
Quand? | 14 octobre au 18 décembre |
Vernissage / Lancement | Vernissage le 14 octobre 2021 |
Artiste(s) | François Quévillon |
Contexte
Le centre Bang est fier de collaborer avec l’artiste François Quévillon depuis trois années. En effet, le centre Bang a débuté sa réflexion sur le soutien des artistes dans la durée en 2018 via une nouvelle direction artistique. Dans ce contexte, François Quévillon a réalisé trois micro-résidences au centre Bang lors desquelles l’équipe du centre Bang a pu échanger avec lui sur ses expérimentations artistiques et le mettre en relation avec différentes expertises. L’exposition présente des recherches qu’il a effectué ici, ainsi qu’à plusieurs endroits au Québec, à Terre-Neuve et au Mexique.
Météores 3542 (2018) © Courtoisie de l’artiste
Biographie
François Quévillon est un artiste vivant à Montréal qui travaille fréquemment dans le cadre de résidences et de collaborations interdisciplinaires. Actif depuis une vingtaine d’années, il a présenté ses réalisations lors de plusieurs expositions et événements internationaux dans les milieux de l’art actuel, du nouveau cinéma et de la création numérique. Parmi eux : Connecting the Dots (Mexico), New Frontier au festival de films de Sundance (Park City), Sous Observation au Knockdown Center (New York), ISEA (Gwangju, Dubaï et Albuquerque), Open Media Art Fair – Digital Aura (Séoul), Intervals (Nijni Novgorod), FILE (São Paulo), IndieBo (Bogotá), LOOP Barcelona, Contemporary Istanbul, Mirage Festival (Lyon), Mois Multi (Québec), Espace [IM] Média (Sherbrooke), MUTEK, NeurIPS, RIDM, Elektra et BIAN (Montréal).
Photosynthèse (2020) © Courtoisie de l’artiste
Démarche artistique
François Quévillon développe une pratique interdisciplinaire qui allie installation, son, images et technologies. Ses dispositifs explorent les phénomènes du monde et de la perception par la mise en œuvre de processus sensibles aux conditions variables de l’environnement, à l’interférence humaine ou d’éléments contextuels. Il élabore des systèmes aux paramètres instables, des structures spatiotemporelles compressées ou au déploiement infini qui évoquent des dynamiques d’observation scientifique. Invitant à la contemplation ou à faire l’expérience d’un chaos sensible, ses œuvres proposent des situations ambiguës au cours desquelles l’insaisissable se manifeste. Elles abordent les bouleversements planétaires et ceux des représentations contemporaines avec une approche tant poétique que critique, notamment en sondant les relations entre les algorithmes et les images photographiques. Son travail s’intéresse aux interactions de problématiques environnementales, sociétales et technologiques; aux manières dont les technologies affectent ou redéfinissent nos processus cognitifs, notre environnement, nos relations à l’espace, au temps et aux autres.
Esker / lithium (2019 – en cours) © Courtoisie de l’artiste
Inspirations
La majorité des œuvres de François Quévillon prennent assises lors de résidences où l’artiste rencontre les communautés locales, prend connaissance d’enjeux qui les touchent et met en place les conditions idéales afin d’explorer la vastitude des paysages. C’est à partir d’observations du terrain et de particularités propres à l’écosystème qu’il sonde que les sujets émergent.
Concepts et thématiques
L’exposition La Terre en suspens se veut une réflexion ouverte pour explorer des points de vue difficiles, impossibles à faire jaillir sans l’appareillage nécessaire. Ses dernières expérimentations s’inspirent du cosmos et de la géologie pour sonder autrement l’espace, le temps, la matière et l’énergie, de même que les univers tangibles et numériques. Dans ce projet, la technologie est au service des images, uniques, différentes et qui ne se limitent plus à l’exploration terrestre mais embrassent le ciel.
Description du projet
L’exposition composée d’impressions lenticulaires, d’installations audiovisuelles et de dispositifs interactifs s’inspire de la géologie afin de sonder l’espace-temps ainsi que la matérialité physique et numérique. Elle présente des œuvres réalisées au Québec et à l’étranger au cours des 4 dernières années, dont trois qui sont liées au contexte saguenéen. Principalement constituées de roches, de formations géologiques et de fragments de territoires altérés par des algorithmes, elles abordent les implications et les effets sur la perception de certaines technologies tout en offrant de nouvelles perspectives sur l’évolution terrestre, sa substance et les processus qui agissent sur elle, tels que l’érosion, le volcanisme, ainsi que l’extraction et la transformation du minéral dans un contexte de mondialisation. L’exposition propose des réflexions sur les liens que l’humain entretient avec la Terre à travers un regard poétique et critique qui aborde les relations entre le végétal et le minéral, le temps profond, ainsi que les activités minières et les matières résiduelles.
Pour plus d’information sur le travail de l’artiste, consultez son site web : http://francois-quevillon.com
François Quévillon remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada, ainsi que les organismes où il a effectué des résidences : centre Bang/centre de production en art actuel Touttout, CQAM/Turbulent, The Rooms/Parcs Canada, Connecting the Dots/Instituto de Geografía (UNAM) et Est-Nord-Est, résidence d’artistes. Il remercie également Étienne Richan, Éric Mattson, Carmen Salas et toutes les personnes qui ont contribué aux projets présentés.