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ERUOMA AWASHISH
Décoloniser le sacré
WASKAMATISIWIN

Ile Poy (2020) ⓒCourtoisie de l'artiste
Où? ESPACE SÉQUENCE
Quand? 10 juin au 04 septembre
Vernissage / Lancement 10 juin à partir de 17h - sur réservation seulement
Artiste(s) Eruoma Awashish

Waska: forme circulaire, cercle 

Matisiwin: la vie

« Vivre en toute conscience dans l’équilibre du cercle. »

Waskamatisiwin est un concept philosophique qui est propre à la culture des Atikamekw Nehirowisiw, visant un mode de vie orienté sur l’harmonie et la symbiose avec son environnement, et tout ce qui est vivant.

Pour cette exposition estivale, l’artiste Atikamekw Nehirowisiw, Eruoma Awashish partage avec nous l’art et le sacré pour en faire des symboles forts et actuels. Les territoires oubliés de l’âme refont surface pour faire trembler nos cœurs au rythme des pas des anciens. Deux installations, des oeuvres picturales et deux vidéos sont présentées dans les salles principales de l’Espace Séquence dont l’oeuvre Kushapetshekan / Kosapitcikan, une installation immersive collective (Eruoma Awashish, Meky Ottawa, Jani Bellefleur-Kaltush) où apparaissent divers éléments évoquant le sacré. Dans cette installation, il est question d’« épier l’autre monde » – transposition de l’idée innue et atikamekw derrière les mots kushapetshekan et kosapitcikan, gardée secrète chez ces peuples autochtones –, sans toutefois le révéler ou le dévoiler, dans une démarche que les artistes ancrent dans la décolonisation. La trame sonore évoque les lueurs d’un autre espace-temps.

Série Kekwan ka wapataman? / Que vois-tu? (2021) Courtoisie de l’artiste

Le travail d’Eruoma Awashish parle de métissage et de métamorphose. La souffrance et la blessure sont des thématiques récurrentes dans sa pratique, car selon l’artiste, la souffrance peut devenir un passage vers la transformation et le dépassement de soi. Ses œuvres sont empreintes de spiritualité, de symbolisme et de syncrétisme. Elle détourne certains symboles de la religion catholique afin de se réapproprier sa propre spiritualité. 

« En écartant la doctrine et le côté institutionnel des religions, c’est la vraie spiritualité qui émerge. »

Sa démarche artistique est ainsi empreinte de spiritualité et vise à créer des espaces de dialogues pour favoriser une meilleure compréhension des cultures des Premières Nations. La décolonisation du sacré et la transmission du patrimoine de sa nation sont au cœur de sa pratique. Par des symboles qui s’entrecroisent et s’entrechoquent, ses créations parlent donc de contraste et de métissage, de dualité et d’équilibre, de souffrance et sérénité, de blessures et de guérisons.

Kakakewok, mokocewok (2018) ⓒCourtoisie de l’artiste

« Une culture qui survit au fil des siècles, c’est une culture qui s’adapte et évolue. La culture des Premières Nations est une culture forte, car elle ne s’est jamais laissée complètement absorbée par la culture dominante, et ce malgré les tentatives d’assimilation. Notre culture subsiste et évolue. Elle se métamorphose. »

BIOGRAPHIE

Eruoma Awashish est de la nation Atikamekw Nehirowisiw et a grandi dans la communauté d’Opitciwan. Elle est maintenant établie au Pekuakami (Lac-Saint-Jean) et son atelier se trouve dans la communauté Ilnu de Mashteuiatsh. Elle a participé à la 4ième édition de la Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) en 2018 et a présenté une installation au Musée des beaux-arts de Montréal à l’hiver 2017-2018, un projet qui avait été développé dans le cadre du laboratoire « Déranger » en partenariat avec l’Office national du film du Canada (ONF) et le centre d’artiste OBORO. En 2019, Eruoma Awashish a présenté son travail dans le cadre de l’exposition collective d’artistes autochtones au Musée d’art de Joliette intitulée De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves, commissariée par Guy Sioui Durand et réalisée en collaboration avec le Collectif des commissaires autochtones. Dans la foulée du décès de Joyce Echaquan, Eruoma Awashish a cosigné avec un collectif de 37 femmes une lettre ouverte au premier ministre François Legault au sujet du racisme systémique.

L’artiste remercie ses collaboratrices pour l’oeuvre Kosaptcikan  / Kushapetshekan (Épier l’autre monde) ainsi que  l’Office national du film du Canada (ONF), le Musée des beaux-arts de Montréal et le centre d’artistes OBORO pour cette précieuse collaboration.

Pour en apprendre davantage sur le travail, visionnez la capsule de son exposition.

 

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