Où? | ESPACE VIRTUEL - Salle 2 |
Quand? | 28 août au 01 novembre |
Vernissage / Lancement | 28 août 17h |
Artiste(s) | Catherine Plaisance |
L’exposition Désordre est constituée de plusieurs photographies grand format et deux séquences vidéo d’environ cinq minutes. Ces oeuvres ont été réalisées à partir d’une maquette contenant trois scènes rotatives qui ont servi préalablement à une prise de vue photo et vidéo au cours de laquelle diverses situations dramatiques et accidentelles ont été produites. Les trois scènes, près les unes des autres, se sont contaminées au moment de la prise de vue. La scène ayant été filmée étant en mouvement elle fut bonifiée et transformée par les arrières scènes, elles aussi en rotation. Il a résulté de cette mise en forme une panoplie d’images et d’interactions entre les diverses scènes et situations construites sur la maquette.
Ce que je propose avec cette exposition est un jeu de représentations, suggérant qu’une seule et même scène puisse en contenir plusieurs, plusieurs versions d’un même fait et plusieurs façons de représenter et de comprendre le réel. Le spectateur de ces œuvres sera alors invité à faire des allers et retours au travers des différentes sources d’images pour tenter de créer une filiation. La réalisation de ces mises en scène morcelées permet une fragmentation du drame qui actualise l’idée de l’incapacité de l’image à retranscrire adéquatement un sujet dramatique.
Mes miniatures offrent une expérimentation particulière en ce qui concerne notre rapport au temps. Elles comportent de multiples détails qui prescrivent la lenteur, tant au moment de la création et de la réception. Elles apportent un point de vue différent au spectateur qui, grâce à sa position de géant, domine littéralement la scène, lui faisant prendre conscience de son corps dans l’espace. La miniature par sa référence au langage de l’enfance permet un aller-retour grinçant entre la réalité du monde des adultes et la naïveté de l’enfance, apportant avec lui une bonne part d’humour et de questionnements.
La pratique de Catherine Plaisance se caractérise par une recherche axée essentiellement sur l’esthétique de la catastrophe. Pour explorer ce sujet, elle se sert de divers médiums comme la photographie, la vidéo, le collage et le dessin. Son travail récent emploie les propriétés de la miniature pour créer des scènes dans lesquelles le paysage est bouleversé par un événement venant rompre le déroulement normal du cours des choses. Ces événements deviennent ensuite image, en étant retranscrits par la photographie et la vidéo. Transdisciplinaire, la mise en espace de ces diverses retranscriptions propose l’existence de différents niveaux de réalité régis par des logiques différentes. Son travail a entre autres été vu à la Galerie Sans Nom (Moncton, 2004), à la Maison de la culture Mont-Royal (Montréal, 2008), à la Galerie SAS (Montréal, 2009), à la Galerie Simon Blais (Montréal, 2011), au centre VU Photo ainsi qu’à La Bande Vidéo (Québec, 2012).
Elle prit part à de nombreuses expositions collectives dont Manif d’art 3, la Biennale de Québec (2005), (Im)mortal Love International Biennial Warsaw (2007), Peep Art/Art Voyou (L’Écart, 2009), Crafting Romance (ATHICA, 2009), la 16e édition de la Biennale Internationale de l’Image de Nancy (2010) et La loi du nombre (Galerie Simon Blais, 2012). Elle fut active au sein du collectif d’artistes Les Fermièeres Obsédées de 2001 à 2009. Elle est boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada et fut récipiendaire du Prix Sylvie et Simon Blais 2011 pour la relève. Catherine Plaisance détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, laquelle fut financée par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture. Elle vit et travaille à Montréal et St-Pierre-de-Broughton, Qc, Canada.
catherineplaisance.com